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Ensilage de maïs, c'est parti Les éleveurs du Maine-et-Loire font chauffer les ensileuses !

Dans le Maine-et-Loire, les ensilages ont débuté. Plus au nord, les chantiers devraient s’étaler jusqu’au 20 octobre.

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Dès cette semaine, les ensileuses seront de sortie. (© Krone)
Au Gaec de la Gaignardière à Saint-Saturnin-sur-Loire (Maine-et-Loire), Frédéric Lachambre et Eric Leroux viennent d’ensiler 4 ha de maïs la semaine dernière et en feront 14 autres ce jeudi 30 août . « Avec au moins 15 tonnes de matière sèche par hectare (tMS/ha), les rendements sont bons voire très bons », se réjouit Frédéric Lachambre habitué, sur ses parcelles argileuses et bien exposées, à des rendements de l’ordre de 10 à 12 tMS/ha.

« Avec le beau temps que nous avons, les maïs gagnent pratiquement 1 point de matière sèche par jour. Nous avons déjà ensilé 4 ha semés début avril avec une variété présentant un indice de précocité de 230-240. Nous attendons le milieu de semaine pour ensiler les variétés un peu moins précoces (indices 300-320) », explique l’éleveur angevin. « Malgré un début de culture un peu difficile à cause du froid, les maïs n’ont pas souffert du manque d’eau comme c’est régulièrement le cas. Nous sommes situés en bord de Loire dans un secteur viticole sur des terres qui se réchauffent bien, du coup les plantes ont fleuri assez tôt entre le 10 et le 14 juillet et la fécondation s’est correctement déroulée, il a du grain ».

https://www.dailymotion.com/video/Vidéo réalisée au Gaec de la Gaignardière. ©Watier-visuel

Bertrand Carpentier, ingénieur maïs pour la région Nord : « Les ensileuses débuteront tôt et risquent de s’arrêter tard »


L’objectif est d’ensiler à 30-32 % d’amidon avec la meilleure digestibilité de la partie tige feuille possible, soit avant que la tige ne commence à décrocher. Il faut compter environ 60 jours (600 degrès jours) après la date de floraison, selon la météo d’août-septembre.
(© Arvalis)
« Les maïs ont pour la plupart récupéré le retard de croissance qu’ils avaient pris suite aux faibles températures d’avril-mai. En Picardie et dans le Nord, les floraisons se sont étalées du 1er au 20 août. La récolte est estimée entre le 20 septembre et la mi-octobre. Le bon remplissage du grain sera tributaire de la météo du mois de septembre.

Au sein d’une même région, il n’est pas rare qu’il y ait eu jusqu’à six semaines de décalage entre les dates de semis. Cette année, les ensileuses débuteront tôt chez certains et risquent de s’arrêter tard chez d’autres.

Des ensilages récoltés de plus en plus secs, au détriment de la Dmo tige-feuille

Grâce aux progrès de la génétique, nous semons une à trois semaines plus tôt que dans les années 80. Et durant les vingt dernières années, l’augmentation moyenne des températures fait que nous avons gagné trois points de matière sèche, soit l’équivalent de 8 à 10 jours. Or, par habitude surement, la date de récolte n’a quant à elle pratiquement pas changée depuis cette époque.

Les éleveurs ensilent leurs maïs à des stades de plus en plus avancées, avec un taux d’amidon plus élevé, mais également avec une digestibilité (Dmo) de la partie tige-feuille de moins en moins bonne. Les sélectionneurs travaillent des variétés fourragères dites « stay-green », autrement dit qui restent vertes le plus longtemps possible. Néanmoins, observer régulièrement le remplissage du grain et noter sa date de floraison restent sans doute les meilleurs moyens de ne pas récolter trop tard, au détriment de la qualité du fourrage ».

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